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La Maison d'Arrêt de Nîmes

Action à La Maison d’Arrêt de Nîmes : Rester parent malgré la détention

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Depuis la fin de la pandémie en 2022, nous nous sommes réengagés dans les objectifs que nous tenions depuis l'épisode Covid qui nous a tous affecté. De ce fait, nous maintenons notre ligne directrice afin de : 

  • Soutenir chez les parents en détention la conscience de la pérennité de leur responsabilité et de l'exercice de leur rôle pendant le temps de l'incarcération. 

  • Les aider à maintenir, à adapter ou parfois à restaurer les liens parents-enfants mis à l'épreuve par la détention et parfois leur parcours de vie.

  • Considérer le parent ayant la garde des enfants dans l'expression de sa place particulière, de ses difficultés, de son organisation familiale bouleversée.

  • Favoriser l'accès de deux parents aux ressources internes à la maison d'arrêt et aux dispositifs de droit commun.

  • Permettre aux parents de trouver un espace d'écoute et de travail autour des leurs questionnements inhérents à leur place de parents détenus.

  • Apporter aux parents détenus une écoute et des éléments de réflexion sur les divers aspects de la parentalité : droits et devoirs, éducation, la question des places et de la légitimité, les aspects psychologiques..

  • Proposer cette écoute avec un personnel extérieur à l'établissement pénitentiaire permettant ainsi de se détacher des enjeux spécifiques à la détention.

En 2022, 18 permanences ont eu lieu de mars à décembre, 2 fois par semaine sauf en août), pour échanger avec les parents visiteurs d'un proche détenu. Un binôme d'intervenants psychologue et pédagogue est présent pour humaniser l'attente au parloir et parfois recevoir les paroles des parents sortant d'une visite. La charge émotionnelle est lourde et les enfants préparent parfois des petits présents (dessins, cartes, ..) à remettre aux détenus. Les familles entrent progressivement en confiance et la parole peut se délier. C'est un temps passerelle entre le trajet (certains font beaucoup de kilomètres) et l'entrée au parloir, il permet une réflexion sur la priorité des sujets à aborder lors de la visite. Les enfants prennent plaisir à réaliser des activités ludiques et vivent la situation avec un peu de légèreté. La visite est couplé avec des jeux, des créations, des lectures qui favorisent une pluralité de souvenirs.. La visite à la prison n'est plus complètement occultée mais elle est représentée comme un temps récréatif. Leur parole est également accueillie de façon neutre et bienveillante par la psychologue.

117 adultes ont été accueilli durant l'année ainsi que 81 enfants, soit 198 personnes au total. Des adultes seuls s'interrogent sur la possibilité de venir accompagner les enfants, lors de la prochaine visite des personnes incarcérées.

« La parentalité est un levier souvent associé à des processus de désistance. C’est un réel facteur de protection qui permet la réhabilitation et la prévention de la récidive »


 « La convention internationale des droits de l’enfant de 1989 reconnait le droit à l’enfant à grandir dans sa famille et s’il est séparé de l’un de ses deux parents, à les voir régulièrement, sauf si cela est contraire à son intérêt. Ainsi cette convention reconnait le maintien de la relation avec le parent incarcéré comme un droit fondamental. »


 « Plusieurs études ont montré que la préservation de la parentalité en détention pouvait avoir des effets bénéfiques à la sortie et constituer un véritable projet de vie »

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